Alerte Linky : le nouveau compteur électrique « évolué », un fiasco technique, industriel, financier et sanitaire.
Par Annie Lobé, Journaliste scientifique indépendante
Le 19 juillet 2015, mis à jour le 11 octobre 2015.
La loi de transition énergétique, publiée le 18 août 2015, lendemain de sa promulgation sous la signature conjointe de François Hollande, Manuel Valls, Ségolène Royal et Sylvia Pinel, ministre du logement, après avoir été définitivement adoptée à main levée par une poignée de députés le 22 juillet 2015, instaure le remplacement de 35 millions de compteurs électriques par des nouveaux compteurs Linky, qui transmettront la consommation électrique en temps réel par fréquences radio « CPL ». 700.000 postes de transformation (concentrateurs) seront équipés d’ordinateurs et d’antennes-relais « GPRS » émettant des micro-ondes quasiment à hauteur d’homme. Le but de cette vaste opération : éteindre à distance les appareils électriques chez les particuliers pour effacer les pics de consommation quotidiens, particulièrement élevés en France, qui compte, à elle seule, pour la moitié du pic enregistré dans l’ensemble des pays européens.
Les fréquences radio CPL par lesquelles chaque compteur Linky communiquera avec le poste de transformation (« en amont ») seront également injectées en continu dans les logements, dans l’ensemble des câbles et fils électriques, ainsi que dans tous les appareils électriques (« en aval »). Le niveau d’exposition continue aux ondes radioélectriques de l’ensemble de la population augmentera considérablement partout : dans les domiciles, les lieux de travail, les espaces collectifs.
En résumé, les raisons d’abandonner ce projet sont multiples et sérieuses.
1. Au plan technique, les câbles, fils et appareils électriques ne sont pas prévus pour transporter des radiofréquences.
2. L’analyse technico-financière ne prend pas en compte le remplacement des compteurs et des concentrateurs dès la deuxième génération dans respectivement 15 ans et 10 ans.
3. L’informatisation des réseaux électriques rendra la France vulnérable au piratage, à l’espionnage et au cyber-terrorisme pouvant provoquer le black-out.
4. Les radiofréquences CPL du Linky sont officiellement classées « potentiellement cancérigènes » (catégorie 2B) depuis 4 ans par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), qui dépend de l’OMS.
5. Le système Linky est déjà obsolète et le sera encore plus à la fin du déploiement des 35 millions de compteurs, dans 7 à 8 ans, en 2022-2023.
6. Le système Linky est une fausse solution virtuellement élégante mais catastrophique dans la réalité, qui devrait être abandonnée sur le champ.
7. Nombreux avertissements : la ministre Ségolène Royal fait la sourde oreille.
Les raisons d’abandonner le projet Linky sont détaillées sur le site d’Annie Lobé, journaliste scientifique indépendante :
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